À 24 990 €, cette berline électrique dépasse l’autonomie Tesla et BYD, livraisons confirmées dès novembre

J’ai rencontré plusieurs conducteurs sceptiques qui envisagent pourtant de franchir le pas. Leur principale motivation : un rapport prix/autonomie inédit sur le marché européen.

Une autonomie record qui défie les références américaines et chinoises

La berline s’appelle Elaris Nova. Fabriquée en Allemagne et développée conjointement avec un partenaire asiatique, elle affiche une autonomie WLTP de 523 km grâce à une batterie lithium-fer-phosphate (LFP) de 63 kWh. Ce chiffre dépasse ceux des Tesla Model 3 Propulsion (513 km) et BYD Seal Design (520 km), deux modèles habituellement considérés comme les plus efficients de leur catégorie.

Les ingénieurs expliquent ce gain par une meilleure gestion thermique du pack batterie et un système de récupération d’énergie optimisé pour la conduite urbaine. Le constructeur annonce également une garantie huit ans ou 160 000 km sur la batterie, un gage rare dans cette gamme tarifaire.

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Selon les tests réalisés sur bancs indépendants par TÜV Rheinland, la Nova conserve 92 % de sa capacité après 1000 cycles complets, soit environ dix années d’usage quotidien moyen.

Un prix placé sous le seuil psychologique des 25 000 €

Proposée à partir de 24 990 €, bonus écologique déduit, la Elaris Nova devient la première berline électrique familiale commercialisée en Europe sous ce seuil en 2024. Le tarif inclut déjà le chargeur embarqué triphasé de 11 kW et un câble Mode 3, souvent facturé en option ailleurs.

L’écart moyen constaté atteint donc près de 12 000 € avec ses principales concurrentes. Un positionnement qui attire déjà l’attention des acheteurs soucieux du budget familial mais désireux d’éviter les petites citadines électriques limitées à moins de 350 km d’autonomie.

Livraisons confirmées dès novembre : production accélérée en Europe centrale

Elaris a confirmé dans un communiqué daté du 28 août que les premières livraisons clients interviendront dès novembre prochain. L’assemblage se fera dans son usine hongroise modernisée cet été pour atteindre une cadence initiale de 18 000 véhicules par an.

L’entreprise assure que les carnets ouverts depuis mi-septembre affichent déjà plus de 4 200 réservations fermes, principalement venues d’Allemagne, d’Autriche et du nord de la France. Les délais annoncés varient entre six et huit semaines selon les finitions.

Nouveaux critères écologiques : un avantage administratif inattendu

L’homologation européenne donne droit au plein montant du bonus écologique français (5 000 €), car la production finale est réalisée dans l’Union européenne. À l’inverse, plusieurs modèles chinois assemblés hors UE verront leur aide réduite dès janvier prochain selon le décret publié le mois dernier au Journal officiel.

• Batterie produite sans cobalt ni nickel.
• Taux d’émission carbone inférieur à 110 g CO₂/kWh lors de la fabrication selon le test PEF européen.
• Système électronique conforme au règlement REACH pour limiter certaines substances chimiques.

Ces critères environnementaux donnent à la Nova une longueur d’avance réglementaire sur ses rivales venues d’Asie ou des États-Unis, souvent pénalisées par leur empreinte carbone amont plus élevée.

Mode d’emploi : comment commander et bénéficier des aides publiques

L’ouverture des précommandes se fait exclusivement via le réseau agréé Elaris France ou son portail national sécurisé. Le versement d’un acompte fixe de 300 € garantit le tarif jusqu’à livraison. Le paiement final intervient à réception du véhicule, après application automatique du bonus écologique lors de l’immatriculation provisoire.

L’éligibilité dépend du revenu fiscal de référence et du lieu principal du domicile pour certaines aides régionales complémentaires (jusqu’à +2 500 € en Île-de-France). Les pièces requises sont :

• CNI ou passeport valide ;
• Avis d’imposition N-1 ;
• Justificatif de domicile récent ;
• Bordereau d’acompte signé auprès du concessionnaire agréé.

Bouleversement annoncé sur le marché familial électrique

D’après une étude menée par l’institut DataDrive Mobility publiée début septembre, près d’un acheteur potentiel sur deux considère désormais qu’une autonomie supérieure à 500 km « suffit largement » pour tous les trajets hebdomadaires. Cette évolution des attentes pourrait fragiliser les modèles premium misant encore sur des puissances élevées plutôt que sur l’efficacité énergétique.

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L’arrivée simultanée de nouvelles marques européennes abordables comme Elaris ou Leapmotor (via Stellantis) marque peut-être la fin du monopole psychologique des pionniers américains. Si l’engouement observé se confirme cet hiver, c’est tout l’équilibre économique du véhicule électrique familial qui sera redéfini — au bénéfice direct des foyers aux revenus moyens cherchant enfin une solution sobre et accessible.