La révélation d’un calendrier interne, discuté à Bruxelles et relayé dans certaines capitales, éclaire concrètement ce que signifient ces annonces pour les automobilistes européens. J’ai pu consulter ce document et il détaille, pays par pays, la marche forcée vers la fin du thermique.
Un calendrier européen plus fragmenté qu’annoncé
L’Union européenne a fixé un objectif clair : mettre fin aux ventes de véhicules légers thermiques neufs en 2035. Mais derrière cette date unique se cache une mosaïque de mesures nationales qui démarrent bien plus tôt. L’Allemagne a obtenu que les carburants synthétiques puissent être tolérés au-delà de 2035, tandis que la France conserve des marges d’interprétation pour ses utilitaires légers.
Les chiffres sont parlants : selon l’Agence européenne pour l’environnement, près de 15 % des émissions de CO₂ en Europe proviennent du transport routier. Le secteur est devenu une cible prioritaire des politiques climatiques européennes, mais les modalités varient fortement selon la puissance industrielle et le poids social de chaque pays.

Les premières interdictions tomberont dès 2025
Le document confidentiel fixe une ligne rouge dès 2025 : plusieurs grandes villes comme Amsterdam, Paris ou Milan interdiront progressivement la circulation des véhicules diesel récents dans leurs zones à faibles émissions (ZFE). À partir de cette date, acheter un véhicule thermique neuf dans certains États membres sera déjà déconseillé car sa valeur résiduelle chutera rapidement.
- Amsterdam : interdiction progressive des véhicules thermiques dès 2025 dans le centre
- Paris : exclusion du diesel en ZFE à partir de 2025
- Milan : restrictions renforcées sur diesel Euro 5 dès 2026
Le basculement se jouera autour de 2030
L’étape décisive se situe en 2030. Le document mentionne que l’Espagne mettra fin aux ventes de voitures thermiques dès cette année-là, cinq ans avant l’obligation européenne. La Suède a confirmé un calendrier similaire. Ces décisions anticipées obligeront les constructeurs automobiles à adapter leurs chaînes industrielles beaucoup plus tôt qu’espéré.
En ce momentInspection surprise : 62 % des concessionnaires sanctionnés pour non-respect des nouvelles obligationsSelon un sondage réalisé en Allemagne par l’institut Allensbach en 2023, 52 % des automobilistes considèrent qu’ils devront renoncer à leur véhicule thermique avant d’avoir amorti leur achat. Ce sentiment nourrit un débat politique intense sur le rythme de transition.
Mode d’emploi pour les ménages concernés
Pour les familles et particuliers, il ne s’agit pas seulement d’une échéance réglementaire mais aussi d’un calcul budgétaire. Voici ce que prévoit le document :
Pays | Date prévue fin des ventes thermiques neuves | Exceptions notables |
---|---|---|
Espagne | 2030 | Aucune prévue |
France | 2035 | Utilitaires légers encore tolérés quelques années |
Allemagne | 2035 | E-fuels admis au-delà pour certains modèles premium |
Suisse (hors UE) | Aucune date officielle, mais alignement probable après 2035 | |
Pays-Bas | 2030 | Zéro exception annoncée |
Dès aujourd’hui, un ménage qui envisage l’achat d’un véhicule doit vérifier :
- L’année limite fixée par son pays ou sa ville pour circuler avec un moteur thermique.
- L’existence éventuelle d’aides financières (bonus écologique, prime à la conversion).
- L’éligibilité aux zones à faibles émissions où se trouvent domicile ou travail.
- Les délais d’attente chez les concessionnaires électriques (parfois supérieurs à six mois).

Des gagnants et des perdants déjà identifiés
L’industrie automobile allemande défend vigoureusement l’e-fuel afin de préserver son haut de gamme thermique. Les groupes français comme Renault misent au contraire sur une électrification massive avec leurs gammes compactes et populaires. Cette divergence crée une tension industrielle qui dépasse largement Bruxelles et redessine la carte économique européenne.
Côté consommateurs, les ménages urbains avec accès facile à la recharge électrique seront avantagés. Les habitants des zones rurales ou périurbaines risquent en revanche d’être pénalisés par le manque d’infrastructures et par la hausse attendue du coût des carburants traditionnels dès que leur consommation baissera fortement.
Quelles alternatives restent ouvertes ?
Le calendrier ne signifie pas disparition immédiate des moteurs thermiques existants. Les véhicules déjà immatriculés pourront continuer à circuler jusqu’à leur mise hors service administrative ou technique. Néanmoins, certaines villes prévoient déjà des calendriers accélérés pour restreindre l’accès aux centres urbains aux seuls véhicules électriques ou hybrides rechargeables.
D’autres solutions existent : covoiturage subventionné, transports publics renforcés grâce aux plans nationaux climat-énergie, développement annoncé du bioGNV ou encore location longue durée électrique facilitée via aides publiques ciblées sur les foyers modestes. Pour ceux qui envisagent encore un achat thermique neuf dans les prochaines années, il sera indispensable d’anticiper sa valeur résiduelle et son accès futur aux grandes agglomérations.

L’impact direct sur les budgets familiaux
L’ONG Transport & Environment a calculé qu’un ménage passant du thermique au tout électrique peut économiser environ 1 200 euros par an sur le carburant et l’entretien après amortissement initial du véhicule. Ces chiffres ne tiennent pas compte du prix actuel élevé de nombreux modèles électriques ni du coût domestique d’installation d’une borne privée estimé entre 800 et 1 500 euros selon configuration.
Union EuropéenneBruxelles impose une nouvelle norme automobile qui bouleverse l’ensemble du marché européenCet équilibre budgétaire différera fortement entre foyers aisés vivant près d’une métropole et familles nombreuses éloignées sans alternative fiable au véhicule individuel. C’est là tout le paradoxe révélé par ce calendrier confidentiel : une règle unique affichée depuis Bruxelles mais vécue très différemment selon le territoire et le portefeuille.
Toutes ces annonces sont intéressantes mais je veux voir du concret sur le terrain !
Courage à ceux qui viennent d’acheter un diesel neuf 😅
L’article dit bien que chaque pays adapte selon sa puissance industrielle. C’est révélateur…
J’espère que Renault tiendra ses promesses sur l’électrique abordable !
Toujours la même histoire : villes avantagées, campagnes oubliées…
Ça veut dire qu’une voiture achetée aujourd’hui risque de ne plus valoir grand-chose dans 5 ans 😬
C’est cool qu’on mentionne aussi les aides financières, beaucoup les oublient.
Trop hâte de voir disparaître ces vieux diesels polluants dans nos villes 🚗⚡️
Même si je comprends l’urgence climatique, j’ai peur qu’on précipite trop les choses.
Cela va créer un marché énorme pour l’occasion électrique.
Enfin un peu de transparence sur ce sujet sensible 🙂
Sérieux, qui croit que Milan va réussir à interdire le diesel Euro 5 dès 2026 ? 😂
Bravo pour ce papier clair et précis 👏
Encore une idée sortie tout droit de Bruxelles sans penser à la réalité des gens…
Trop compliqué toutes ces dates différentes, on ne s’y retrouve plus.
C’est bien beau mais les voitures électriques neuves restent hors de prix.
L’Allemagne sauve ses marques premium grâce aux e-fuels… quelle surprise 🙄
En Espagne dès 2030 ? Ouch. C’est plus tôt que je pensais.
Article très complet, merci pour les détails chiffrés !
Ça va coûter hyper cher aux familles modestes… Comment feront-elles ?
Et pour la Suisse, « alignement probable »… donc rien d’officiel comme d’habitude !
Je reste sceptique… Les lobbys automobiles vont sûrement retarder tout ça encore une fois 😅
Super intéressant 👌 ça montre bien les différences entre pays.
On parle beaucoup des voitures, mais quid des camions et bus thermiques ?
Franchement, interdire le diesel en 2025 dans Paris ? Je plains ceux qui viennent travailler depuis la banlieue…
Merci pour l’article, ça m’aide à comprendre concrètement ce qui nous attend avec ces interdictions.
2035 c’est demain… et on n’a toujours pas assez de bornes de recharge.
C’est une très bonne nouvelle ! Enfin une vision claire pour l’avenir de la mobilité en Europe.
Encore un document « confidentiel » qui finit dans la presse… ça devait être bien gardé 🤔
Je me demande si ce calendrier est vraiment tenable pour tous les pays, vu les différences économiques énormes.