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Un dispositif électronique interdit de vente sur Amazon devient obligatoire dans les voitures neuves

Dès juillet 2024, tous les véhicules particuliers neufs devront intégrer un équipement électronique dont la vente libre en ligne a été interdite par plusieurs plateformes.

Cette obligation touche directement les automobilistes qui s’apprêtent à acheter une voiture et change aussi le rapport entre sécurité routière, consommation et liberté d’équipement. J’ai moi-même constaté que certains modèles sont déjà livrés avec ce système activé.

Un boîtier autrefois jugé trop risqué pour être vendu librement

Le dispositif en question est l’« assistant intelligent de vitesse » (ISA), un module capable de détecter les limitations de vitesse grâce aux caméras et aux données GPS du véhicule. Ce système peut avertir le conducteur ou limiter automatiquement la puissance du moteur lorsque la vitesse autorisée est dépassée.

Ironie du calendrier : il y a quelques années, certains boîtiers indépendants reproduisant partiellement ces fonctions avaient été retirés de plateformes comme Amazon ou eBay. Les autorités craignaient alors des usages détournés ou une fiabilité insuffisante. Pourtant, l’Union européenne a désormais rendu cette technologie obligatoire dans toutes les voitures particulières neuves immatriculées à partir du 7 juillet 2024.

Une obligation européenne qui change la donne

La réglementation provient du règlement (UE) 2019/2144 adopté par le Parlement européen. L’objectif affiché est clair : réduire drastiquement le nombre de morts sur les routes, encore estimé à 20 600 en 2022 selon la Commission européenne. Bruxelles affirme que l’ISA pourrait éviter jusqu’à 140 000 accidents graves d’ici 2038.

L’Europe n’est pas seule à imposer de tels systèmes. Les États-Unis étudient actuellement une obligation similaire via la National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA). La France, quant à elle, applique directement le calendrier européen sans adaptation nationale particulière.

Comment fonctionne réellement ce dispositif

L’assistant intelligent de vitesse repose sur deux sources majeures : la lecture des panneaux routiers et les données cartographiques GPS mises à jour par le constructeur. En cas d’excès détecté, plusieurs options existent selon la configuration choisie :

  • Alerte visuelle ou sonore au conducteur
  • Vibration dans la pédale d’accélérateur
  • Réduction automatique et progressive de la puissance moteur

Le conducteur garde toutefois légalement la possibilité d’outrepasser l’assistance, par exemple lors d’un dépassement jugé nécessaire.

Le mode d’emploi pour automobilistes concernés dès cet été

Tous les modèles nouvellement homologués en Europe intègrent déjà l’ISA depuis 2022. À partir du 7 juillet 2024, même les modèles plus anciens encore commercialisés devront en être équipés sous peine d’interdiction de vente neuve.

Concrètement pour un acheteur

Date d’achat Situation
Avant le 7 juillet 2024 Achat possible sans ISA si le modèle existait avant l’obligation
Après le 7 juillet 2024 Tous les véhicules neufs doivent être équipés d’un ISA fonctionnel
Véhicule d’occasion Aucune obligation rétroactive : pas besoin d’ajouter un ISA sur un véhicule déjà immatriculé

L’inquiétude des consommateurs face à une contrainte supplémentaire

Côté automobilistes, plusieurs associations signalent des craintes : perte de contrôle ressentie, augmentation du prix final des véhicules et crainte que l’ISA devienne intrusif en cas de défaillance technique. Une enquête conduite en Allemagne en 2023 indiquait que seuls 32 % des conducteurs se disaient favorables à une réduction automatique de leur vitesse par l’électronique embarquée.

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Les constructeurs rappellent pour leur part que ces coûts sont dilués dans le prix global et que ce type d’équipement se perfectionne rapidement grâce aux mises à jour logicielles régulières.

Entre sécurité promise et contraintes financières réelles

L’assurance automobile pourrait devenir un acteur clé dans cette transition. Certaines compagnies envisagent déjà des réductions tarifaires pour les véhicules dotés d’un ISA actif en permanence. À l’inverse, une panne ou une désactivation répétée pourrait compliquer certaines indemnisations futures.

Aujourd’hui, chaque famille doit donc arbitrer entre coût supplémentaire éventuel et promesse sécuritaire collective. Pour un ménage avec enfants ou budget serré, le passage obligé par cette technologie redessine silencieusement la hiérarchie des priorités lors de l’achat automobile.

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