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Ce radar nouvelle génération piège déjà 1 automobiliste sur 10 des conducteurs sur les routes testées

Lors de ses premiers essais, ce dispositif inédit a relevé une infraction toutes les dix voitures, un chiffre qui surprend même les autorités de contrôle routier.

Présenté comme un outil de précision, ce radar nouvelle génération n’est pas passé inaperçu. J’ai pu constater moi-même qu’il suscite déjà des discussions animées chez les conducteurs croisés sur les axes concernés.

Un radar capable de détecter bien plus que la vitesse

Contrairement aux radars classiques, ce modèle teste plusieurs comportements simultanément. Il est capable d’identifier l’usage du téléphone au volant, le non-port de la ceinture de sécurité, le franchissement d’une ligne continue ou encore le dépassement par la droite. L’appareil fonctionne grâce à un système de caméras haute définition couplées à une intelligence artificielle développée en partenariat avec l’Agence nationale de traitement automatisé des infractions (ANTAI).

Selon les relevés fournis lors des expérimentations, 10 % des véhicules qui passent devant l’objectif sont verbalisables. Une proportion inhabituelle qui place la technologie dans une catégorie à part : celle d’un radar multi-infractions.

Des routes tests déjà riches en verbalisations

Les zones pilotes concernent actuellement plusieurs axes périurbains en Île-de-France et dans la région lyonnaise. Le choix s’explique par la densité du trafic et le taux d’accidents supérieur à la moyenne nationale. En quelques semaines seulement, des milliers d’avertissements ont été générés automatiquement par ces radars expérimentaux.

L’État a précisé que pour l’instant, il ne s’agit pas encore de procès-verbaux définitifs mais de constats destinés à évaluer le dispositif. Pourtant, certains conducteurs reçoivent déjà un courrier d’information pour signaler leur infraction potentielle.

Une addition salée pour les contrevenants réguliers

Dès sa mise en service officielle prévue courant 2025, chaque manquement pourra coûter entre 90 et 135 euros selon la gravité de l’infraction, avec retrait possible de points sur le permis. L’impact financier pourrait être considérable puisque les comportements visés par ces radars figurent parmi les plus fréquents observés au volant.

Infraction détectée Amende Points retirés
Téléphone tenu en main 135 € -3 points
Non-port de la ceinture 135 € -3 points
Dépassement dangereux 135 € -3 points
Ligne continue franchie 135 € -3 points
Dépassement par la droite 135 € -3 points

Comment se préparer avant leur généralisation

Tous les automobilistes sont concernés sans exception. Les premières installations pérennes devraient cibler en priorité les grands axes routiers et autoroutiers à fort trafic. Pour éviter toute mauvaise surprise, il est conseillé aux conducteurs d’adopter immédiatement une conduite irréprochable sur ces aspects précis :

  • S’assurer systématiquement du port de la ceinture pour tous les passagers.
  • Laisser son téléphone hors de portée pendant le trajet.
  • Respecter strictement le marquage au sol et éviter toute manœuvre hasardeuse.
  • Mieux anticiper ses déplacements afin d’éviter les dépassements risqués.

Tensions autour d’un dispositif jugé trop intrusif par certains

L’automatisation complète du contrôle interroge : aucune intervention humaine n’est requise pour constater l’infraction. Associations d’usagers et syndicats dénoncent une surveillance permanente qui ferait basculer la route dans une logique “zéro tolérance” sans discernement. D’autres estiment au contraire que ces radars répondent enfin à une réalité : beaucoup d’accidents mortels tiennent davantage à une distraction qu’à une vitesse excessive.

Des impacts différenciés selon les profils de conducteurs

Pour un automobiliste occasionnel respectueux du code, le risque reste faible. Mais pour ceux qui utilisent leur véhicule quotidiennement en zone urbaine dense — notamment familles pressées ou professionnels dépendants de leurs trajets — ces contrôles pourraient vite peser lourd dans le budget mensuel. L’étude menée par l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR) souligne que 38 % des jeunes conducteurs reconnaissent utiliser leur smartphone au volant au moins une fois par semaine.

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A contrario, si ces nouvelles règles entraînent une baisse significative du nombre d’accidents graves liés aux distractions ou négligences courantes, elles pourraient sauver plusieurs centaines de vies chaque année selon les projections officielles.

Les alternatives et marges de manœuvre encore possibles

D’ici à leur déploiement national, certaines pistes sont évoquées : plus de campagnes pédagogiques ciblant notamment l’usage du téléphone chez les jeunes actifs, renforcement du contrôle humain ponctuel sur certains axes sensibles ou modulation temporaire des sanctions pour accompagner la phase initiale. Les constructeurs automobiles suivent également ce dossier puisque plusieurs modèles récents intègrent désormais un détecteur automatique du port de ceinture ou un verrouillage partiel des applications mobiles quand le véhicule roule.

Certaines collectivités envisagent aussi des dispositifs alternatifs pour améliorer la sécurité routière sans recourir uniquement aux radars : ralentisseurs intelligents adaptatifs ou campagnes locales financées via leurs budgets sécurité routière. Reste que dès l’an prochain, ces radars multi-infractions devraient devenir un élément incontournable du paysage routier français.

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