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La nouvelle taxe CO₂ va ajouter 1 200 € au prix d’achat de nombreux véhicules dès 2026

Dès le 1er janvier 2026, une mesure fiscale alourdira la facture des acheteurs de voitures neuves, avec un surcoût moyen estimé à plus de mille euros.

J’ai vu plusieurs familles reporter leur projet d’achat automobile en attendant d’y voir plus clair. Cette taxe, déjà surnommée « super malus », change profondément les règles du marché.

Une nouvelle taxe qui renchérit l’achat de nombreux modèles

Le gouvernement a confirmé qu’à partir du 1er janvier 2026, une nouvelle taxe CO₂ s’ajoutera au prix d’achat des véhicules thermiques et hybrides jugés trop polluants. Son montant moyen est évalué à environ 1 200 €, mais il pourra grimper davantage selon le modèle. Le dispositif s’inscrit dans la continuité du malus écologique instauré depuis plus de dix ans, mais franchit un seuil qui touchera désormais une majorité de véhicules neufs vendus en France.

Selon les données publiées par le ministère de la Transition écologique, près de 7 voitures sur 10 immatriculées en 2023 dépassaient déjà le seuil critique retenu pour l’application future. Des marques populaires comme Peugeot, Renault ou Volkswagen verront certains de leurs modèles emblématiques directement concernés.

Un calendrier resserré qui bouscule les acheteurs

L’entrée en vigueur en janvier 2026 laisse moins de deux ans aux ménages pour anticiper leur achat. Le dispositif est progressif : l’année 2025 servira de période transitoire avec un barème allégé afin de préparer les concessionnaires et les automobilistes. À partir de cette date butoir, chaque immatriculation dépassant le plafond fixé par gramme de CO₂ sera soumise à la surtaxe immédiate lors du passage en préfecture.

Les professionnels du secteur automobile alertent déjà sur une possible saturation des commandes fin 2025, lorsque les ménages chercheront à éviter la taxation avant sa mise en place définitive.

Qui devra payer et comment ?

La taxe sera collectée automatiquement lors de l’immatriculation du véhicule neuf auprès de l’Agence nationale des titres sécurisés (ANTS). Les particuliers comme les entreprises sont concernés. Aucun contournement n’est possible : sans paiement, la carte grise n’est pas délivrée.

Mode d’emploi pratique

  • Quand : dès le 1er janvier 2026 pour toute première immatriculation.
  • Où : via le site officiel ANTS ou par l’intermédiaire du concessionnaire agréé.
  • Montant : calculé selon le barème CO₂ publié chaque année au Journal officiel.
  • Pièces nécessaires : certificat de conformité du constructeur mentionnant les émissions officielles.

Des gagnants et des perdants face au nouveau barème

L’impact financier ne sera pas uniforme. Les acheteurs qui se tournent vers des citadines essence faiblement émettrices verront une hausse limitée, parfois inférieure à quelques centaines d’euros. En revanche, les familles choisissant un SUV diesel ou hybride rechargeable seront frappées par une augmentation pouvant dépasser plusieurs milliers d’euros selon les simulations établies par Bercy.

Véhicule ÉlectriqueNouvelle grille de malus écologique : un seul gramme de CO₂ peut coûter 1 500 € sur ces models

Derrière cette mécanique fiscale se dessine une fracture sociale : les foyers ruraux et périurbains, dépendants de véhicules plus spacieux et puissants faute d’alternatives crédibles aux transports en commun, seront davantage exposés que ceux résidant dans les grandes métropoles où l’offre électrique progresse rapidement.

L’électrique présenté comme l’alternative officielle

Tous les modèles électriques restent exonérés du dispositif. Cette exemption vise à accélérer leur adoption alors que leur part représentait seulement 17 % des ventes neuves en France en 2023 selon la Plateforme automobile (PFA). Le message est clair : orienter massivement le marché vers l’électrique, malgré un prix moyen encore supérieur à celui d’un véhicule thermique classique et malgré la question récurrente des infrastructures de recharge suffisantes hors grandes villes.

Type de véhicule Moyenne émissions CO₂ (g/km) Surtaxe estimée dès 2026
Citadine essence 95-110 500 €
SUV compact essence 130-150 1 200 €
SUV familial hybride rechargeable 160-180 2 000 € – 3 000 €
Berline diesel moyenne gamme 140-160 1 500 € – 2 000 €
Véhicule électrique 0 Aucune surtaxe

L’impact direct sur le budget des ménages modestes

D’après une enquête IFOP menée début 2024, près d’un Français sur deux juge qu’il ne pourra pas faire face à un surcoût supérieur à mille euros lors d’un achat automobile. Le risque est donc réel que certaines familles renoncent à changer leur véhicule vieillissant malgré des besoins pressants liés au travail ou aux enfants. La question devient alors moins environnementale que sociale : comment concilier transition écologique et pouvoir d’achat ?

Aides disponibles et pistes alternatives pour limiter la facture

Certaines solutions existent pour atténuer ce choc fiscal. La prime à la conversion reste accessible sous conditions de ressources pour remplacer une vieille voiture diesel ou essence par un modèle récent moins polluant. Le bonus écologique continue également d’être attribué pour l’achat d’un véhicule électrique répondant aux critères fixés par l’État. Enfin, certaines régions testent des dispositifs complémentaires comme des aides locales pour bornes domestiques ou subventions spécifiques aux foyers modestes.

L’équation budgétaire n’est pas simple : entre coût initial élevé des modèles électriques et surtaxe croissante sur les thermiques, chaque ménage devra arbitrer différemment son choix automobile dans les mois qui viennent.

Nouveaux repères pratiques pour anticiper sa décision

Afin d’éviter toute mauvaise surprise en concession, il est recommandé de vérifier systématiquement :

  • L’étiquette énergie obligatoire affichée sur chaque véhicule neuf indiquant ses émissions officielles ;
  • L’évolution annuelle du barème CO₂ publiée au Journal officiel ;
  • L’existence éventuelle d’aides régionales ou départementales additionnelles ;
  • L’impact concret sur la carte grise calculable directement via le simulateur disponible sur le portail ANTS ;
  • L’adaptation réelle du modèle choisi aux usages familiaux quotidiens (kilométrage annuel, nombre d’enfants transportés, accès aux zones à faibles émissions).

Derrière ces chiffres se joue bien plus qu’une politique publique : c’est désormais dans chaque foyer que se calcule l’avenir immédiat du parc automobile français.

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